La Cité Administrative
Souhaitée par le maire Jacques Chaban-Delmas depuis 1945, la cité administrative n’a vu le jour qu’entre 1965 et 1974 lorsque la ville de Bordeaux accédait au rang de “métropole d’équilibre”.
Ce sont alors les architectes Pierre Calmon et Pierre Mathieu qui sont chargés de concevoir la cité administrative. Ils vont ainsi offrir à Bordeaux deux tours jumelles dans des matériaux qui représentaient la modernité de l’époque, chacune de hauteur différente mais reliées par des passerelles, tout en contrastant avec le paysage architectural typique de Bordeaux, des immeubles de pierres ne dépassant que rarement les deux étages.
Livrée en 1968, la tour A, principal bâtiment, culmine à 90 mètres (sans compter l’antenne qui la surmonte) et compte 27 étages, ce qui en fait le premier gratte-ciel de la métropole aquitaine.
La tour B, moins haute et reliée à sa jumelle par un réseau de passerelles transversales, s’élève à 72 mètres et compte 21 étages. Les deux tours épousent le tracé d’une trame métallique de 5,40 m, offrant à chaque étage des plateaux libres, desservis par une batterie d’ascenseurs regroupés dans le noyau central en béton.
Néanmoins, cet édifice, aussi différent soit-il des autres, complète la composition urbaine tout en marquant la perspective avec la périphérie. La construction de la cité administrative marque alors l’annexion de Caudéran par Bordeaux qui sera désormais une partie de la ville, mais aussi une nouvelle modernité dans l’administration de la capitale girondine.